Christian Coigné répond à l’article de la Métro au sujet des Portes du Vercors

3 février 2020

Une réponse de bon sens au communiqué de presse du président de la Métro.

  1. Je suis effectivement Président d’Isère Aménagement, lequel n’est que le bureau d’études qui intervient sous les Directives de la METRO, laquelle est le client et donc le décideur. En conséquence, par déontologie, je me suis interdit d’intervenir sur ce dossier à Isère aménagement. Je dispose des mêmes informations que le maire de Fontaine, ni plus, ni moins. Ce dernier, comme les chargés d’affaires d’Isère Aménagement et de la Métro, peuvent en témoigner.
  2. Ma position personnelle sur ce dossier ne compte pas. La seule qui compte réellement est celle des riverains et des Sassenageois. Mes adjoints, comme moi-même, sommes élus pour porter la voix des habitants, et pas celles ni du président de la METRO, ni des élus de l’Opposition.
  3. J’ai effectivement lancé le projet des Portes du Vercors il y a dix ans, à la demande des propriétaires des terrains.  La Métro a immédiatement pris la main sur ce dossier. Depuis le dossier a évolué mais pas dans le bon sens. Nous ne sommes pas écoutés et nous n’avons jamais eu de réponse sur toutes les réserves que nous avons émises. (La circulation sur la rue de l’Argentière, la hauteur et la densification des logements, les accès, les transports en commun…)  Depuis 6 mois, nous avons demandé, avec le maire de Fontaine, un rendez-vous politique avec le président de la Métro sur ce projet, en dehors des techniciens. Pas de réponse…  Pourtant si au départ du projet, la Métro prenait seule en charge le déficit, maintenant la ville doit en assumer la moitié et sans que nos réserves sur le coût du déficit soient intégrées.  
  4. Nous sommes favorables au projet de Fontaine qui va requalifier cette zone délaissée avec la venue d’un pôle de loisirs intégrant un complexe cinématographique. Toutefois nous n’avons, là encore, pas de réponse de la Métro sur les réserves que nous avons émises en Comité de pilotage : la circulation de la rue de l’Argentière, les stationnements et les conséquences sur Sassenage de la gestion hydraulique des cours d’eau en provenance du sud.  
  5. Nous n’acceptons pas le projet sur Sassenage tel que défini après l’étude d’inondabilité touchant tout le territoire de la plaine de Sassenage. Actuellement en support de ce plan d’inondabilité, nous refusons à des habitants et des entreprises nombre de permis de construire ou d’extensions dans la plaine. Comment expliquer à tous ces pétitionnaires que, à cent mètres de chez eux, avec les mêmes règles, l’état autorisera les permis de construire, alors qu’eux sont bloqués dans leurs projets. Par ailleurs, un classement de la zone des Portes du Vercors en ZIS (Zone d’intérêt stratégique) n’enlève rien au danger auquel on expose les Sassenageois, et je ne veux donc pas en prendre la responsabilité.
  6. Le dossier actuel présenté par la Metro sur Sassenage n’a plus rien à voir avec le projet initial.
  7. Enfin l’obligation de construire, imposée par les lois et la Métro, n’empêche nullement de respecter les règles de sécurité pour les personnes et les biens. D’ailleurs cette année, les constructions en cours sur Sassenage nous permettent de sortir de l’arrêté de carence.   

Voilà pourquoi nous nous y opposons et ma position n’a rien de politique. C’est seulement du bon sens.