Les élections ont un bon côté. Elles permettent de mettre en exergue les actions concrètes qui ont été menées pendant le mandat. Parmi elle, il y en a une qui mérite d’être particulièrement mise en valeur. Celle d’un élu de la majorité actuelle Jean-Philippe VEAU qui se bat chaque jour contre ce fléau méconnu. Nous profitons donc de cette tribune pour mettre en lumière son travail acharné et constant pendant les 6 dernières années et le remercier pour son indéfectible implication pour éradique l’Ambroisie sur Sassenage. Il souhaite continuer son combat et son travail pour notre plus grand bien à tous dans le cadre de la liste « Pour Sassenage, une fierté partagée ».
Tout d’abord un rappel sur ce qu’est l’ambroisie.
C’est une plante originaire de l’Amérique du Nord (Est du Canada et N-E des USA), mais depuis 150 ans, les activités humaines la dispersent le long du 45ème parallèle Nord et même le 45ème Sud (Argentine) commence à être infesté. En Europe, les endroits les plus contaminés sont des pays d’Europe-centrale … la plaine du Rhône et les vallées de ses affluents. Malheureusement cette plante, dite « invasive », se multiplie très vite, car un pied de grande taille peut produire plus d’un millier de graines.
Le problème avec l’ambroisie c’est son pollen. De fin juillet à début octobre, le volume de grains de pollens libérés par un seul pied de grande taille se compte en milliards ! Ce pollen est très allergisant et peut provoquer divers symptômes chez les personnes sensibles. Les réactions les plus couramment observées sont les suivantes : Rhinite, Conjonctivite, Trachéite, Asthme et Urticaire.
Pour donner une dimension « chiffrée » du problème, dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, en 2017, près de 660.000 personnes ont consommé des soins en lien avec l’allergie à l’ambroisie, soit 40,6 millions d’euros, avec, par exemple, 5,5 M d’€ (soit 14% du total) en Arrêt de travail. La région AURA est la plus contaminée de l’Hexagone, si toute la France était touchée comme notre région, il y aurait 5,3 millions de personnes allergiques pour un coût de 329 M d’€.
A Sassenage, comment a été menée la lutte contre l’ambroisie ces 6 dernières années ?
Au niveau organisationnel, dès 2014, il a été nommé deux « Référents ambroisie », un Élu et un Agent communal, ceux-ci ayant l’accès à toutes les rubriques du www.signalement-ambroisie.fr. Après des formations pour bien connaitre l’ambroisie et les moyens techniques et juridiques de lutte et des contacts constants avec l’ARS (Agence Régionale de Santé), c’est le travail sur le terrain qui a concentré l’immense majorité du temps et de l’énergie !
Concrètement de juillet à octobre, ce sont des tournées quotidiennes (jusqu’à 25 jours consécutifs ! ) de surveillance et/ou arrachage. Des kilomètres de bas-côtés de routes, de bords de pistes cyclables, de rives de torrent ou ruisseaux parcourus en vélo, à vitesse lente pour avoir le temps d’identifier l’ambroisie. Ces mêmes parcours devant être refaits tous les 7 à 10 jours pour surveiller la sortie de nouvelles pousses.
Le travail consiste également à faire de la de sensibilisation des promeneurs prévention et de la prévention des propriétaires de jardin avec une bonne dose de relationnel. Pour ces derniers, il faut les informer de la présence d’Ambroisie sur leur propriété leur expliquer la plante, les risques pour eux et leurs entourages, et les conseiller sur les moyens de lutte les plus appropriés. Un travail de longue haleine.
Mais ce qui prend le plus de temps, c’est l’arrachage manuel sur le domaine public de Sassenage parce que la zone est très infestée … ou inversement, il y en a peu. En effet, si les pieds sont dispersés, il faut bien prendre soin d’élargir pour ne pas en laisser un atteindre sa taille critique.
Mais au final ce qui compte c’est le résultat. Nous estimons que le travail fournit par Jean-Philippe VEAU et son équipe a permis d’arracher entre 1000 et 1500 pieds d’ambroisie chaque été depuis 2014. Ce qui a surement permis à de nombreux Sassenageois d’éviter Rhinite, Conjonctivite, Trachéite, Asthme et Urticaire. Ce qui montre bien que l’environnement pour le bien-être de chacun au quotidien n’est pas une histoire de partie mais bel et bien d’état d’esprit qui transcende le temps et les modes.